"Je suture une banane dans l’espoir vain que ça réveillera mon cerveau."

Je te vois venir petit coquinou... Tu t'es dit "ça y est, ya moyen qu'elle nous asticote un ptit article sympa avec un titre comme ça". Et quand je dis asticote hein...

On se comprend.

Existe-t-il une corrélation entre le fait de faire une partie de galipette et celui de gratouiller quelques neurones au Grand Cerveau?

Autrement dit, si je résume cette citation de film: plus je touche du doigt l'anatomie la plus intime de l'Homme, plus je me réveille?

Ah ouais, quand même.

Après tout je suis tombée ya pas si longtemps sur un article qui parlait justement des avantages de la batifolade: ça nous préserverais un peu du crabe à ce qu'il parait... Enfin pour l'homme et sa prostate. La femme, elle.... Elle vit déjà plus longtemps. Finalement la nature est pour l'égalité des sexes, elle nous met au même niveau. 

Je trouve ça chouette.

En tout cas, à défaut de suturer une banane (je ne suis pas chirurgienne ni même étudiante en médecine), et à défaut de suturer ou d'asticoter quoi que ce soit (j'ai déjà profité de ce jour férié pour faire du ménage), j'écris. Je dessine et je pense.

Pas mal sur le principe, ça fait très intellectuelle parisienne. Moi j'appelle ça de la masturbation intellectuelle. Mais à ce qu'il parait que ça n'en ait pas. 

Se plaire à soi même avant de plaire aux autres, voilà ce qu'une personne sage m'a dit un jour. Et se plaire à soi-même c'est beau comme une vache qui regarde un train passer -sur le principe- mais c'est surtout tellement plus complexe qu'une seule envie.

Le "soi-même" qu'est-ce qu'il veut au juste? Je vais pas vous refaire du Descartes, j'en ai ni la prétention ni les capacités, mais je trouve que mon moi-même il est vachement compliqué et schizophène. Je peux le contenter parfois avec simplement une bonne mousse au chocolat, un aprèm shopping, ou comme ce soir: une bière, une lumière tamisée, du jazz et mon chat.

Ouais mon moi-même peut être carrément cliché.

Et dès fois ça lui suffit pas. Il a envie de plus.

Mes loisirs chronophages ont du mal à laisser place à de la nouveauté et dans ce cas, telle une marmite à spaguettis italiennes laissée sur le feu, j'implose. 

Et là, pfffffiou branle-bas de combat, faites tinter les cloches et faites rappliquer la cavalerie: il me faut du nouveau en pagaille: rencontres, théâtre, livres, lieux à squatter, musique: je veux du neuf, du sensationnel, je ne veux pas me coucher, je ne veux pas dormir, je ne veux pas rentrer.

J'aurais du bosser pour Closer, je le savais....

Mais (oui oui, il y a quand même un mais): mon moi-même se révèle être avant tout un doux adepte de la procrastination... parce que quand il faut faire on dirait qu'il n'y a plus personne....  ou parfois si et dans ce cas je me dis toujours la même chose "putain c'était chouette, pourquoi je le fais pas plus souvent? Allez viens on se dit qu'on le fait une fois par mois, ça nous fera du bien"

Et comme tu peux bien te l'imaginer, la promesse va se perdre dans le coin des neurones oubliés, omettant de refaire surface le D-Day et laissant sa place à "on va se faire un ciné? bon, on se mate un film à la maison alors? Bon, on se commande un jap et on fait rien?"

Ce qui prouve une fois de plus sa schizophrénie. Vouloir deux choses en même temps complètement contradictoire: léthargie et mouvement. 

Ah ouais.

Merci du cadeau.

Et je fais quoi moi, maintenant?

J'attends le prochain imprévu qui viendra souffler sur les braises...

... dans l'espoir vain que ça réveillera mon cerveau.

Comments

[Chachat]

C'est nouveau comme boulot, soigner des bananes !!!!


Et tu sutures pas les kiwis non plus  ?

[Mlle Alala]

Bah faut acquérir le coup de main avant... Un kiwi c'est un peu l'eldorado de la suture tu vois. Un peu comme Orson Welles pour les réals, Edward Norton pour les acteurs, et DSK pour Dodo la
Saumure... ;)